Mise en scène et estime de soi, e-réputation et cyber-harcèlement... Autant d'usages et de problématiques souvent jugés
néfastes et mortifères à l'heure d'un activisme digital - #MeToo #blacklivesmatter - pourtant salutaire.
L'interruption du projet au printemps dernier à l'occasion de la crise sanitaire liée à la COVID-19 résonna d'un écho particulier en ce sens qu'elle légitima encore d'avantage pour chacun d'entre nous l'usage des réseaux par l'injonction d'observer une stricte « distanciation sociale ».
Pour Totem 2.0 le vidéaste et les élèves ont écrit, filmé, pris du son, non pas au service d'un récit et d'une dramaturgie conventionnels, mais pour une construction plus brute et désordonnée. Au sein d'une installation
audiovisuelle images et sons se combinent toujours différemment, en temps réel, selon un algorithme imaginé pour l'occasion, ceci afin d'anonymiser la parole et de tendre à une universalité du propos.