Quelques opportunités saisies sur place ont permis d’amender le programme initial, et de vivre quatre journées bien remplies et particulièrement enrichissantes.
La première étape, à la réserve naturelle nationale des marais d’Orx dont les agents étaient au moment de notre venue en plein inventaire, nous a permis d’aborder la réintroduction du balbuzard pêcheur. La déambulation sur les parcours aménagés et dans les affûts nous a gratifié de quelques magnifiques observations ornithologiques et herpétologiques, complétées par l’approche sensible et artistique de photographes naturalistes présents sur place.
La suite du voyage nous a menés sur la corniche basque du côté d’Hendaye, à la «Maison de la Corniche» du conservatoire du littoral, avec son exposition permanente particulièrement didactique. Sur les sentiers côtiers conduisant au domaine d’Abbadia, et entre deux haltes de contemplation béate, Régine Bonhomme et Marc Esslinger se sont complétés pour une séance sur la dynamique de l’évolution du trait de côte et des paysages sous la combinaison des facteurs naturels et anthropologiques.
Par la suite, nous sommes montés au col de Lizarrieta, véritable hot spot ornithologique connu aussi pour la chasse aux pantes des pigeons colombins. Les bénévoles de l’association CPAL, en charge du comptage des oiseaux migrateurs, ont chaleureusement accueilli les élèves qui ont
aussitôt été fascinés par le spectacle du passage des rapaces, ainsi que par le travail et l’expertise des naturalistes. Après avoir gravi l’Ibanteli, petit sommet tout proche, c’est dans la forêt de la Sare (site Natura 2000) que nous nous sommes intéressés aux « arbres trognes » et à leurs
dendro-micro-habitats. Les élèves n’ont pas manqué de taquiner la fario dans le petit cours d’eau qui serpentait entre les chênes de ce magnifique peuplement forestier de montagne.
De retour sur Bayonne et en passant par l’aquarium de Biarritz, c’est au bord de l’Adour que nous avons abordé la gestion des cours d’eau, l’endiguement de l’estuaire ou encore l’interface entre écosystèmes d’eaux saumâtres et d’eaux douces.
Avant de rentrer, nous avons profité d’un dernier pique-nique ensoleillé sur la plage de Capbreton où les élèves à l’œil avisé ont fait l’observation d’un requin chassant dans les vagues ; observation confirmée par les sauveteurs présents sur place.
Un beau séjour donc, que la filière GMNF ne manquera pas de mettre à profit dans la perspective de l’épreuve d’aménagement en fin d’année.